Assainissement cours

Hygiène


par Alpha-Sandul LANDU MAKESI
Université Pédagogique Nationale - Licencié en Sciences de la Santé/ Sciences infirmières 2016

ASSAINISSEMENT

INTRODUCTION

L'environnement est considéré aujourd'hui comme cadre de vie et en tant que cadre de vie, il reste le réservoir de toutes les ressources et le récepteur de tous les déchets.
Cependant, la vivabilité, la viabilité et la durabilité de ce cadre de vie dépendent de la salubrité de l'environnement.
Nos villes sont aujourd'hui menacées parce que l'Etat, les collectivités, la communauté: population et individus ne gèrent pas conséquemment l'environnement. A tel point que dans certaines villes, tel le cas de Kinshasa, de Kananga et ailleurs, les conditions d'habitabilité ne sont plus réunies et la vie perd sa permanence.
L'espace vital, l'environnement, cadre de vie est caractérisé par la médiocrité de l'homme. L'homme apparait comme un virus qui détruit le cadre de vie: insalubrité, pollutions, diverses maladies, sous-développement et pauvreté durable ou chronique.
Pour faire face à ce problème, la RD Congo comme les autres Etats dans le monde, s'efforce en se référant à l'esprit de Belgrade et de Tbilissi (Conférences sur l'environnement) de renforcer les capacités nationale et locale par l'éducation relative à l'environnement.
Seule l'éducation permet de préparer l'individu à sécuriser son cadre de vie par l'acquisition des connaissances et la responsabilité de préserver et protéger l'Environnement.

OBJECTIFS DU COURS

1. Renforcer les capacités des étudiants de 2ème et 3ème graduat de toutes les sections à la salubrité de l'Environnement. Nous partons du principe que vous avez peu de connaissance en matière de salubrité et de l'assainissement.
Ces concepts sont liés aux interactions entre différents composants de l'environnement, y compris l'homme.
2. Comprendre comment un changement dans un composant affecte les autres processus, les lieux et organismes est un élément indispensable pour gérer les problèmes actuels de la salubrité de nos villes et éviter que d'autres problèmes apparaissent, et améliorer notre cadre de vie. Ainsi, la salubrité de l'Environnement concerne les facteurs physiques, chimiques et biologiques exogènes, et tous les facteurs connexes influant sur les comportements.
La notion de la salubrité recouvre l'étude des facteurs exogènes susceptibles d'avoir une incidence sur la santé ainsi que la lutte contre ceux-ci. La salubrité est intimement liée à l'hygiène du milieu. D'où l'exécution actuelle en RD Congo, du Programme National «Village assaini» qui vise à prévenir les maladies d'origine environnementale et à créer un environnement favorabe à la santé de l'homme.
Changer l'homme, c'est pérenniser la salubrité.

PLAN DU COURS

Introduction
Chapitre I: Généralités
I.1. Salubrité
I.2. Assainissement
I.3. Pollutions
I.3.1. Pollution de l'eau
I.3.2. Pollution de l'air
Chapitre II: Domaine d'activités de salubrité
II.1. Eaux
II.2. Excréta
II.3. Déchets solides
Chapitre III: Stratégies à mettre en place
III.1. Sensibilisation:
· Participation
III.2. Mesures d'hygiène:
· Désinfection
· Stérilisation
III.3. La loi de 3 R: Réduire, Réutiliser, Recycler
Conclusion
Références bibliographiques

CHAPITRE I: GENERALITES

I.1. Salubrité

Le mot salubrité nous rapproche de la définition de «l'hygiène et de l'assainissement». Ainsi la salubrité est tout caractère de ce qui est favorable à la santé des hommes. Il s'agit donc d'un état d'un milieu favorable à la santé: hygiène du milieu.
La salubrité signifie aussi l'ensemble des mesures nécessaires pour obtenir une meilleure santé de la population et aussi les mesures pour préserver cet état, donc la salubrité, la propreté. -
Salubrité
La salubrité est donc une action favorable sur l'organisme: air, climat, logement, espace.
Et quand les conditions de salubrité ne sont pas remplies, on parle de l'insalubrité, malsaine et nuisible.
Parler de la salubrité, c'est faire allusion aux mesures d'hygiène et à l'assainissement.

I.2. Assainissement

Selon le dictionnaire Larousse (2010), assainir c'est rendre sain, purifier, ramener à la normale. Sain signifie ce qui ne présente aucune atteinte pathologique ou anomalie. Ce qui est sans danger.
Assainir ici, c'est rendre saines les conditions de vie. Ainsi, l'assainissement est une opération complexe qui s'occupe du traitement des effluents ou des polluants gazeux; liquides ou solides. -
Traiter ou assainir les effluents (sources) gazeux, liquides ou solides polluées, ne signifie pas les faire disparaitre de notre environnement, mais les transformer en une forme moins dangereuse avec éventuel changement de phase.
Par exemple: on épure de l'eau industrielle ou domestique polluée.
On entend pas assainissement, l'ensemble des travaux que doivent effectuer en se conformant aux règles d'hygiène, les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire «disparaitre dans les agglomérations toutes causes d'insalubrité».
Selon le rapport de la 1ère réunion du comité des experts.de l'environnement tenue en 1950, l'assainissement implique le contrôle de l'approvisionnement public en eau potable, l'évacuation des excréta et des eaux usées, l'élimination des déchets (immondices) et des vecteurs des maladies, des conditions de logement, des aliments et de leur manipulation, des conditions atmosphériques et de sécurité sur le lieu de travail. (Franceys et al., 1995).
Ainsi, l'assainissement recouvre donc les moyens de collecte et d'évacuation hygiénique des excréta et des déchets liquides de la communauté (OMS, 1987). -
Les problèmes d'assainissement proviendraient donc des conditions de vie et ces conditions sont très complexes. Plusieurs facteurs sont à la base de ces conditions de vie.
1) Les habitudes des individus
o La tendance à boire n'importe quelle eau; -
o L'habitude de faire ses besoins en dehors d'une installation sanitaire (toilettes);
o Le manque de la propreté des mains, du corps, de la cuisine;
o La promiscuité et l'habitude de vivre dans les mêmes lieux que les animaux domestiques;
o La tendance à rejeter les déchets n'importe où et faire stagner l'eau où les moustiques peuvent pondre (oedes anophèles ...);
o Et beaucoup d'autres habitudes malsaines:
2) L'état de l'environnement
· L'insuffisance de bonnes sources d'eau potable;
· La présence de nappes d'eau superficielles facilement contaminées;
· Le climat, température élevée, l'humidité;
· La pauvreté du sol;
· Le surpeuplement;
· Les maisons mal construites;
· L'insuffisance des systèmes d'installation sanitaire et de distribution d'eau;
· L'insuffisance de moyens de transport des vivres et de bonnes routes.
Ainsi, rendre les conditions de vie saine, nous avons tous le devoir et la responsabilité de modifier ces habitudes défavorables à la santé (changement de mentalité, changement de comportement), acquérir une culture écologique ou culture verte.
C'est le rôle de l'éducation environnementale, une éducation pour la santé.
· Changer certains aspects de l'environnement pour les rendre plus sains (urbanisation planifiée, égouts, canalisations, caniveaux, collecteurs, stations d'épuration, paysagerie ...);
· Améliorer les conditions de vie: logements, les installations sanitaires, sources et systèmes de distribution d'eau, routes, recours aux énergies renouvelables, planification des villes pour éviter le surpeuplement (contrôle des migrations internes et séjours).
L'assainissement a donc des grandes conséquences sur la santé. Son effet est plus grand que celui de la médecine. La forte diminution de la fréquence des maladies due au manque d'hygiène en Occident) est attribué à l'assainissement et non à l'évolution de la médecine. D'où le recours aux principes de précaution, de prévention.


I.3. Pollution

Il est vrai que le traitement de toutes sortes de déchets qui polluent notre planète Terre, seule habitable, est indispensable pour la protéger.
La pollution est tout ce qui contribue à la détérioration de l'environnement à l'échelle planétaire, continental, national, local ou individuel (ou parfois moléculaire).

I.3.1. Pollution de l'eau

Les mers jouent un rôle essentiel dans l'équilibre écologique naturel en procurant une part fort importante de l'oxygène nécessaire à la vie.
La pollution de l'eau est définie par tout apport résultant directement ou indirectement d'activités humaines, de matières susceptibles d'altérer l'eau dans sa condition ou sa composition de telle sorte qu'elle ne convient plus ou convient moins aux utilisations qui doivent pouvoir en être faites ou qu'elle dégrade le milieu par son aspect ou ses émanations.
L'alimentation d'une région en eau potable évolue en fonction de trois paramètres importants:
1) Rare faction de l'eau douce
Actuellement, 95 % de l'eau se trouve dans les océans et mers. 2 à 4 % d'eau douce gelée dans les pôles (Nord et Sud). 0,5 % dans les fleuves, lacs et rivières.
L'eau atmosphérique constitue le réservoir d'eau potable de la planète. Elle arrose la surface du globe (2 à 3 Cm de chute d'eau en moyenne annuelle) mais les 2/3 tombent sur les océans et mers.
N.B: La RD Congo est l'un des pays le plus arrosé du monde, mais il y a un paradoxe, 75 % de la population n'ont pas accès à l'eau potable et pire encore la consommation des eaux importées est en croissance.
Pour votre information, la pompe qui actionne l'eau atmosphérique est le soleil.
L'action de l'homme sur cette eau ne peut s'exercer que quand elle est tombée et cette situation est impossible à modifier actuellement.
Nos grandes erreurs de gestion ont eu comme résultat final que l'eau coule plus vite qu'auparavant dans les fleuves et dans la mer par suite: d'érosion des sols mal cultivés, erreurs des grands barrages, diminution de la surface d'infiltration (surface étendue des villes, des rues, des autoroutes, aéroports, bref de toutes ces surfaces cimentées ...).
2) Augmentation de la population
L'accroissement de la population, sa concentration dans les villes, l'amélioration de niveau de vie dans les pays développés, entraînent un accroissement des besoins en eau potable, en eau industrielle, en eau agricole et en eau de loisirs (vacances, piscines, pêche, etc.) surtout très important au niveau des villes.
A titre d'exemple, l'usage domestique en eau aux USA remonte à environ 166 litres d'eau par personne et par jour.
En Europe (France) 120 litres par jour par personne. -
En Afrique: plus ou moins 20 litres/jour/personne. L'usage urbain et industriel est variable selon les régions: Elevages, industries, agriculture.
Par suite de la croissance démographique, la concentration des besoins en eau devrait déboucher sur un recyclage incessant de l'eau, tel le cas ailleurs (USA, Europe ...) 50 % des Américains boit une eau qui est passée par un égout industriel ou public.
3) Diminution de la qualité de l'eau, douce
70 % de la population mondiale est mal approvisionnée en eau, 45 % de la population' en ex-Zaïre dans les années 1980, n'avait aucun apport d'eau surveillée. Et aujourd'hui, 75 % de la population n'a pas acceès à l'eau potable.
a. Eaux de surface (rivières, fleuves, lacs) subissent:
o Des rejets industriels multiples, de substances non dégradables, toxiques, de boues d'hydrocarbures, des détergents, des poussières des métaux non ferreux...
o Enrichissement des eaux de surface en engrais chimiques ou autres agents intuitifs: nitrates, phosphates. La croissance des plantes en surnombre dans l'eau qui en pourrissant, consomment tout oxygène (putréfaction), diminution de la transparence des eaux.
o Rejet de substances dégradantes en quantités trop élevées (déchets ménagers, ordures, papeterie ...) et d'eau d'égout ce qui entraîne à coup sûr la diminution du pouvoir auto-épurateur de la rivière est dépassé.
o Possibilités de déversements accidentels dans les eaux: pétrole et autres produits toxiques.
b. Eaux pro fondes et souterraines
Les eaux profondes et souterraines demeurent la source d'approvisionnement de la quasi-majorité de la population rurale. La qualité de ces eaux diminue à cause de:
· Epuisement de la nappe supérieure (nappe aquifère) et pompage des nappes de plus en plus profondes. (Très souvent chargée de sel. Exemple: la nappe aquifère d'Ogallala (USA)).
· Extension des nappes de captage qui se rapprochent des agglomérations et des puits perdus creusés depuis plusieurs années: d'où infiltration des eaux du village ou des eaux industrielles, polluées et parfois acides.
· Infiltration des produits toxiques: cyanure, plomb, et des hydrocarbures (mazout, essence) et épaoudage d'engrais chimiques et pesticides.


I.3.2. Pollution de l'air

On entend par pollution de l'air, toute émission dans l'air, quelle qu'en soit la source de substances gazeuses, liquides ou solides, susceptibles de porter atteinte à la santé humaine, de nuire aux animaux et aux plantes ou de causer un dommage aux biens ou aux sites.
L'assainissement de l'air est différent de celui des eaux par la plupart de ses aspects et pour diverses raisons:
· Il y a toujours de l'air et de qualité plus que suffisante sauf exception lors confinements (anoxie, manque d'oxygène O2) et asphyxie, manque d'air et inhalation du gaz carbonique (CO2);
· Méconnaissance, des effets pervers à long terme de certains polluants sur l'homme ou sur l'environnement: pluies acides, trou d'Ozone
On ne peut pas parler de la pollution de l'air sans faire allusion à l'atmosphère. «Sorte d'océan d'air». D'où parler de la pollution de l'air, revient à dire «la pollution atmosphérique».
A titre de rappel, l'atmosphère est une enveloppe gazeuse qui entoure la terre. En dehors de la vapeur d'eau, quatre gaz composent la majeure partie de l'atmosphère. Il s'agit de l'Azote (N2) 78,08 %, de l'Oxygène (O2) 20,95 %, de l'Argon (Ar) 0,93 % et le dioxyde de Carbone (C02) 0,04 %.
D'autres gaz et particules, dont ceux appelés polluants, entrent dans la composition de l'atmosphère en beaucoup plus en petites quantités.
Les deux gaz atmosphériques les plus importants pour l'homme et les autres organismes, sont le dioxyde de carbone et l'oxygène.
Pendant la photosynthèse, les plantes, les algues et certaines bactéries utilisent le dioxyde de Carbone pour fabriquer des sucres et d'autres molécules organiques, ce processus produit de l'oxygène. -
Pendant la respiration cellulaire, la plupart des organismes utilisent de l'oxygène pour casser les molécules et s'approvisionner en énergie chimique; ce processus produit du dioxyde de Carbone.
L'azote gazeux est un composé important du cycle de l'azote. L'atmosphère produit des services écosystémiques en protégeant notamment la surface de la terre d'un grand nombre de rayons ultra-violets (UV) venant du soleil, en tempérant le climat, et en redistribuent l'eau dans le cycle hydrologique (H2O).
Pollution atmosphérique
La pollution atmosphérique consiste en gaz, liquides ou solides, présents dans l'atmosphère à des taux suffisamment élevés pour porter atteinte à la santé des hommes et à d'autres organismes ou matières. Bien que les polluants atmosphériques proviennent parfois de sources naturelles (comme lorsque la foudre provoque un fou de forêt, ou quand un volcan est en éruption), les activités humaines dégagent toutes sortes de substances dans l'atmosphère et sont les principales responsables de la pollution atmosphérique.
Le fait que la pollution atmosphérique dégagée par l'homme soit concentrée dans les zones rurales où la population est dense est probablement plus significatif, d'un point de vue sanitaire, que la contribution générale de l'homme à la pollution atmosphérique.
Nous allons nous intéresser et énumérer dans ce cours les sept types les plus importants de la pollution atmosphérique du point de vue règlementaire:
1) Les matières particulaires, qui sont constituées de milliers de particules différentes, solides et liquides en suspension dans l'atmosphère: les poussières, les brumes, la suie, le plomb, l'amiante, le sel de mer et des gouttelettes d'acide sulfurique.
2) Les oxydes d'azote, sont des gaz produits lors d'interactions chimiques entre l'azote atmosphérique et l'oxygène quand une source d'énergie, comme le combustible génère des températures élevées. Connus sous l'appellation de NO, les oxydes d'azote sont essentiellement de l'oxyde nitrique (NO), du dioxyde d'azote (NO2) et de l'oxyde nitreux (N20). Les oxydes d'azote empêchent le développement des plantes et quand. on les respire, ils aggravent les problèmes de santé comme l'asthme, maladie qui entraîne une respiration pénible et difficile à cause de la constriction des voies respiratoires.
L'acide nitreux est associé au réchauffement planétaire (l'acide nitreux emprisonne la chaleur dans l'atmosphère et est par conséquent un gaz à «effet de serre» et diminue la quantité d'ozone (O3) de la stratosphère.
1. Les oxydes de soufre, sont des gaz produits par des interactions chimiques du soufre et de l'oxygène. Le dioxyde de soufre (SO2), gaz incolore et non inflammable, ayant une forte odeur irritante, est un oxyde de soufre majeur qui est émis comme polluant atmosphérique primaire.
Un autre oxyde de soufre majeur est le trioxyde de soufre (SO3), polluant atmosphérique secondaire qui se forme quand le dioxyde réagit avec l'oxygène de l'air. Le trioxyde de soufre, à son tour, entre en réaction avec l'eau pour former un autre polluant atmosphérique secondaire, « l'acide sulfurique » et les sels de sulfate, produits dans l'atmosphère à partir des oxydes de soufre font des dégâts sur les plantes, les métaux, la pierre et irritent les voies respiratoires des hommes et d'autres animaux.
2. Les oxydes de Carbone, sont des composés gazeux comme le monoxyde de Carbone (CO) et le dioxyde de Carbone (CO2). Le monoxyde de Carbone, gaz incolore, inodore et sans saveur (goût), polluant atmosphérique le plus produit après le dioxyde de Carbone, est un poison qui altère la capacité du sang à transporter l'oxygène.
Le dioxyde de Carbone, également incolore, inodore et sans saveur, est un gaz à effet de serre; son accumulation dans l'atmosphère est associé au changement climatique de la planète.
3. Les hydrocarbures, sont un ensemble de composés organiques divers qui ne contiennent que de l'hydrogène (H) et du Carbone (C) ; l'hydrocarbure le plus simple est le méthane (CM4). C'est un gaz à effet de serre puissant et est lié au changement climatique de la planète.
Les hydrocarbures de taille moyenne, comme le Benzène (C6H6), sont liquides à température ambiante, bien que beaucoup soient volatiles et s'évaporent facilement. Les hydrocarbures de grosse taille, comme la substance cireuse de la paraffine.
D'une manière générale, les nombreux et divers hydrocarbures ont plusieurs effets, négatifs sur la santé humaine et animale.
4. L'Ozone (O3), est une forme d'oxygène considéré comme polluant dans une partie de l'atmosphère mais aussi comme composant essentiel dans une partie.
Dans la stratosphère qui s'étend de 10 à 45 Km au-dessus de la surface de la Terre, l'oxygène réagit avec les rayons UV provenant du soleil pour former l'Ozone. L'Ozone stratosphérique empêche une partie des UV solaires de pénétrer à la surface de la Terre et par conséquent, nous protéger.
Malheureusement certains polluants générés par les activités humaines (les chlorofluorocarbures (CFC)) entrent en réaction avec l'Ozone de la stratosphère et le décomposent en oxygène moléculaire, O2.
Au contraire de l'Ozone stratosphérique, l'Ozone de la troposphère (couche de l'atmosphère la plus proche de la surface de la Terre) est polluant atmosphérique généré par l'homme. Il est responsable de déclin des forêts et influe sur le changement climatique de la planète.
5. Les toxiques atmosphériques, sont potentiellement dangereux. Il s'agit de: le chlore, le plomb, l'acide chlorhydrique, le formaldéhyde, les substances radioactives et les fluorures.
Ils sont les résultats des activités humaines : boulangeries, distilleries, pressings, fabricants de meubles, stations-services, hôpitaux, ateliers de peintures, automobiles et imprimeries, ainsi que les nucléaires (centrale nucléaire, thermobile, Fukoshima ...).
Ø Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé
La pollution atmosphérique nuit aux organismes, réduit la visibilité et attaque des matières comme les métaux, les plastiques, le caoutchouc et les tissus. Les appareils respiratoires des animaux et ceux des hommes, sont particulièrement endommagés par les polluants atmosphériques qui aggravent des maladies comme les maladies pulmonaires chroniques, la pneumonie et les problèmes cardiovasculaires. -
1. Pollution atmosphérique et santé humaine
Une exposition à de faibles taux de polluants comme l'Ozone, les oxydes de soufre, les oxydes d'azote et les particules, provoquent en général une irritation des yeux et une inflammation de l'appareil respiratoire. Il est prouvé que de nombreux polluants atmosphériques détruisent le système immunitaire, augmentant ainsi la vulnérabilité aux infections. L'exposition à la pollution pendant des maladies respiratoires chroniques peut entraîner, plus tard, des maladies respiratoires chroniques comme l'emphysème et la bronchite chronique dissolution possible de certains composés nocifs pour les eaux de pluie et infiltration dans les couches aquifères.


I.3.3.1. Types d'effets de la pollution sur la santé

Les conséquences de la pollution sur la santé peuvent selon les concentrations de polluants être de plusieurs types notamment différents:
1. Effets toxicologiques
Lorsque le ou les polluants sont identifiables, la ou les lésions objectivables sans discussion et leur gravité est proportionnelle à la dose du polluant présent. Par exemple, la pollution d'une rivière par un insecticide (endosulfau) et nombre de poissons morts en aval du point de rejet.
Des telles conséquences de type toxicologique sont peu fréquentes et résultent le plus souvent des circonstances accidentelles. Le lien entre la cause et l'effet y est toujours direct (empoisonnement).
2. Effets épidémiologiques
Lorsque, comme c'est généralement le cas, plusieurs polluants agissent ensemble ou bien lorsqu'ils agissent en même temps que d'autres causes. -
On peut donc décrire un effort des polluants du milieu au niveau épidémiologique, c'est-à-dire d'un grand nombre de personnes.
3. Effets écologiques
Les polluants de l'air, de l'eau ou du sol peuvent exercer une action néfaste sur le milieu en général et la modification du milieu exerce à son tour son effet sur l'homme. Contrairement aux deux ca précédents, l'effet sur la santé ou sur les organismes vivants devient indirect.
Exemple:
Le rejet du S02 par les cheminées ou des feux de brousse peuvent provoquer une acidification des pluies et appauvrir le sol.
La libération d'hydrocarbures incomplètement bruts dans la stratosphère par les avions supersoniques pourrait provoquer une destruction de la couche d'Ozone stratosphérique qui constitue une barrière à l'arrivée des rayons ultra-violets à action érythémateuse (rougeur congestive de la peau, s'effaçant à la pression).
Les concentrations des polluants qui peuvent exercer un effet sur le milieu naturel (plantes, radiation solaire, acidification des pluies...).
4. Effets sociologiques, psychologiques ou sentimentaux
Au-delà des notions de toxicité ou d'effets physiologiques, la nuisance due au bruit, aux polluants de l'aire, de l'eau tient également compte à la façon dont est vécu le déversement dans le milieu naturel ou dans un patrimoine collectif de substances considérées comme étrangères à ce milieu, déchets d'activités humaines plus ou moins biens acceptées.
5. Effets de polluants atmosphériques spécifiques sur la santé
Le dioxyde de soufre et les particules irritent tous deux l'appareil respiratoire, et du fait qu'ils entraînent au rétrécissement des voies respiratoires, ils réduisent la capacité des poumons à échanger des gaz.
Les gens souffrant d'emphysème et d'asthme sont sensibles à la pollution au dioxyde de soufre et aux particules. Le dioxyde d'azote provoque aussi un rétrécissement des voies respiratoires et chez les asthmatiques, une sensibilité accrue au pollen et aux acariens (animaux microscopiques que l'on trouve dans la poussière des maisons).
6. Enfants et la pollution atmosphérique
La pollution atmosphérique est un danger pour la santé des enfants plus que celle des adultes. Les poumons continuent à se développer pendant toute l'enfance et la pollution atmosphérique peut entraver le développement des poumons, rendant les enfants plus vulnérables à des problèmes de santé plus tard dans leur vie.
De plus, un enfant a un taux métabolique plus élevé qu'un adulte et il a besoin de plus d'oxygène. Pour obtenir cet oxygène, un enfant respire davantage d'air (environ deux fois plus d'air par Kilo de poids qu'un adulte).


I.3.3.2. La pollution par les déchets solides

Les dégradations dues à l'épandage sauvage des déchets solides domestiques et industriels n'ont été reconnues que plus récemment encore: ses aspects repoussants, odeurs nauséabondes, incendies spontanés ou non, prolifération des insectes et rongeurs (rats).


CHAPITRE II: DOMAINES D'ACTIVITES DE LA SALUBRITE

II.1. Eaux

L'eau est indispensable à la vie de l'homme dont le corps contient 70%. Il n'y a aucune activité de la vie humaine où l'eau n'intervient pas: l'eau, c'est la vie.

II.1.1 Les problèmes d'eau dans le monde

Les données sur la disponibilité de l'eau au niveau mondial et sur son usage montrent que la quantité d'eau donne sur la planète est suffisante pour satisfaire les besoins de l'homme, même en prenant en compte la croissance démographique. Ces données ne prennent pas en compte ou en considération la répartition des ressources en eau par rapport aux populations.
Ainsi, la consommation d'eau par habitant varie énormément d'un pays à l'autre comme on a eu à le souligner dans les pages précédentes. Cette variation est liée à la taille de la population et les ressources en eau disponibles. -
Par exemple: l'Amérique du sud et l'Asie reçoivent plus de la moitié de l'eau douce renouvelable du monde (sous forme de précipitations (pluies). Même si l'Amérique du sud dispose de plus d'eau par habitant que l'Asie, elle n'a pas la capacité de faire vivre autant de personnes que ce que la quantité d'eau semble indiquer. La plupart des précipitations de l'Amérique du sud tombe dans le bassin de l'Amazone, dont le sol pauvre est impropre à l'agriculture intensive.
En comparaison, parce que la plupart des précipitations en Asie tombent sur une terre qui est propice à l'agriculture, les réserves en eau font vivre un plus grand nombre d'habitants.
Les hommes ont besoin d'eau toute l'année. Dans certains endroits, le ruissellement stable, c'est-à-dire la fraction du ruissellement des pluies disponible pendant toute l'année, est faible même si le ruissellement total-est assez élevé.
Les variations des réserves d'eau annuelles sont un facteur important dans certaines parties du monde. La région du Sahel en Afrique connait des années humides et des années sèches limite les efforts de l'homme pendant les années humides.
Depuis la fin des années 1960, le Sahel a connu une sécheresse continue qui a eu des impacts dévastateurs sur les habitants (la famine), la faune et la flore de cette région.

II.1.2 Le problème d'eau potable

Un grand nombre d'habitants des pays en développement n'ont pas assez d'eau pour subvenir à la plupart de leurs besoins fondamentaux. La ressource en eau existe et seul environ I % de l'eau du globe suffirait pour toute l'humanité; cependant, cette eau n'est pas disponible pour de nombreuses personnes.
Les gouvernements, les Nations unies, la Banque mondiale, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les organisations locales ou communautaires, sponsorisent tous les projets d'accès à l'eau dans les pays en développement.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 1,1 milliard d'hommes n'ont pas accès à une eau potable et qu'environ 2,6 milliards ne bénéficient pas des moyens appropriés pour éliminer les eaux usées et-les déchets fécaux. Ce qui pose un problème criant et aigu de la salubrité.
Ces personnes risquent d'attraper des maladies d'origine hydrique parce que les eaux usées ou les effluents industriels polluent l'eau qu'elles boivent. L'OMS estime que 80 % des maladies humaines résultent du manque d'eau et de la mauvaise qualité de cette eau, car il n'y a pas de réseaux d'adduction d'eau potable et d'assainissement.
Bien que de nombreux pays en développement tel que la RD Congo aient installé ou soient en train d'installer des réseaux d'adduction d'eau, la croissance démographique tend à écraser les efforts fournis pour améliorer cette alimentation en eau (axe social de cinq chantiers): disponibilité l'eau à la population.
Ceci implique d'assurer de manière durable l'approvisionnement en eau. Un approvisionnement durable en eau doit rester l'objectif principal de la gestion de l'eau de très bonne qualité.
L'utilisation durable de l'eau signifie que les hommes doivent éviter le gaspillage d'eau, sa pollution et surtout utiliser les ressources en eau avec parcimonie pour que les générations futures en bénéficient et pour subvenir à tous les autres besoins des écosystèmes de la planète. -
Aborder ou plancher sur la thématique de la salubrité reste pour nous, une réflexion profonde, et une philosophie de mitigation de diverses pollutions d'eau.




II.1.3 Les différents types de pollution de l'eau

La pollution de l'eau est un problème global dont la gravité et la nature varient d'une région à l'autre.
Dans de nombreux endroits, en particulier dans les pays en développement, le principal problème reste la contamination de l'eau par les germes pathogènes. On classe les polluants de l'eau en huit catégories, à savoir:
Ø Les eaux d'égouts;
Ø Les agents vecteurs de maladies;
Ø Les matières en suspension;
Ø Les nutriments minéraux des algues et des plantes;
Ø Les matières organiques; -
Ø Les produits chimiques non organiques;
Ø Les substances radioactives;
Ø La pollution thermique.
Ces huit types ne sont pas exclusifs, par conséquent ne s'éliminent pas. Par exemple: les eaux usées, peuvent contenir des agents pathogènes, des nutriments minéraux d'algues et de plantes et des matières organiques.
Sans entrer en profondeur examinons le cas des eaux usées et leurs sources.
1. Eaux usées
Le rejet des eaux d'égouts dans les cours d'eau pose plusieurs problèmes de santé. Tout d'abord parce qu'elle véhicule des agents pathogènes, des microbes et des parasites; ensuite, l'eau polluée par les rejets d'eaux usées est une menace pour la santé publique.
Les eaux d'égouts génèrent aussi deux problèmes environnementaux sérieux :
Ø L'enrichissement de l'eau en matières organiques ;
Ø La baisse de la teneur en oxygène dissous des cours d'eau.
L'enrichissement ou eutrophisation d'un plan d'eau est dû à la présence à des concentrations élevées d'azote et de phosphore, nutriments des végétaux aquatiques. Des micro-organismes décomposent les matières organiques en dioxyde de carbone (CO2), en eau et en d'autres éléments inoffensifs.
Ce processus de dégradation, connu sous le nom de respiration cellulaire, se fait en présence d'oxygène (aérobie). Les poissons et les autres organismes des écosystèmes aquatiques sains consomment aussi de l'oxygène. Mais la capacité de dissolution de l'oxygène dans l'eau est limitée, et quand un écosystème aquatique contient trop d'eaux d'égouts, les micro-organismes décomposeurs consomment la plupart de l'oxygène dissous. Il en reste peu pour les poissons et autres animaux aquatiques. Quand le taux d'oxygène dissous est extrêmement bas, la faune quitte la pièce d'eau ou meurt.
La quantité de matières organiques présentes dans l'eau se mesure en termes de « Demande Biochimique en Oxygène (DBO) ou Demande Biologique en Oxygène ».
La DBO est généralement exprimée en milligrammes d'oxygène dissous par litre d'eau pendant un nombre de jours précis (5 jours) à une température donnée (DBO5). -
La DBO d'une eau très polluée par des rejets d'égouts est élevée, ce qui signifie qu'il ne reste plus d'oxygène dissous dans l'eau, et les micro- organismes anaérobies produisent des composés malodorants détériorant la qualité de l'eau (l'eau est pourrie et sent très mauvais). -
2. Agents pathogènes
Les agents pathogènes sont des agents vecteurs de maladies ou des organismes infectieux qui provoquent des maladies.
Ils viennent des déchets des individus infectés. Les eaux usées d'une ville contiennent en général beaucoup de bactéries, virus, protozoaires, vers, parasites et autres agents infectieux qui provoquent des maladies chez les hommes et les animaux.
La typhoïde, le choléra, la dysenterie bactérienne, la myélite et les hépatites virales font partie des maladies virales et bactériennes les plus courantes transmises par de l'eau ou de la nourriture contaminée.


Tableau II.1 : Quelques pathologies transmises par l'eau polluée

Maladie
Agent infectieux
Type
d'organisme
Symptômes
Choléra 
Vibriocholerea
Bactérie
Diarrhée sévère, vomissement, déshydratation/perte de 20 I
Dysenterie

. Shigelladysenteriae
Bactérie
Infection du côIon diarrhées douloureuses, mucus et sang dans les selles, douleurs abdominales.
Entérite
Clostridium perfringens
Bactérie
Inflammation de l'intestin grêle, anorexie, crampes abdominales,
diarrhée. -
Typhoïde
Salmonella typhi
Bactérie
Migraines, fièvre, perte d'énergie, fièvre, éruption cutanée rose, hémorragie des - intestins.
Hépatite virale 
Virus A de l'hépatite
Virus
Inflammation de foie cause une jaunisse, fièvre, nausées, vomissements, anorexie, malaise général.
Poliomyélite
Poliovirus
Virus
Mal de gorge, fièvre, diarrhée, douleur dans les membres et le dos, paralysiè. (moelle épinière).
Cryptosporidiose
Cryptosopodiunsp
Protozoaire
22 jours de diarrhées et des crampes.
Dysenterie amibienne
Entamoebahistolytica
Protozoaire
Infection du côlon diarrhées douloureuses, mucus et sang dans les selles, douleurs abdominales.
Bilharziose
Schistosomasp
Vers plat
Troubles graves du foie et de la vessie, avec sang dans l'urine, diarrhées, faiblesse, douleurs
abdominales.
Ankylostomose
Ancyclostmasp.
Vers nématode
Grave anémie,
bronchite.
A. Principales sources de pollution de l'eau
1. Eaux de pluie
Les eaux de pluie dans leur trajet vers le sol, nettoient l'atmosphère et dissolvent ou entraînent mécaniquement les gaz et particules naturellement présentes dans celle-ci, ou apportées par les diverses pollutions naturelles.
Les eaux de pluies peuvent aussi ruisseler sur des surfaces (végétaux, bâtiments, toitures...) et y dissoudre, entraîne ou arrache divers éléments. -
Les eaux de pluie pourront donc contenir, surtout au début de leur formation:
Ø Des gaz atmosphériques naturelles présents dans l'air: Azote (N2), Oxygène (O2) et dioxyde de carbone (CO2);
Ø Des polluants atmosphériques gazeux provenant de la combustion dioxyde de soufre (SO2), acide sulfurique (SO3), Acide nitrique (NO2) ou des industries ;
Ø Des bactéries banales ou pathogènes :
Ø Des particules dissoutes ou non dissoutes.
2. Sources naturelles
Les eaux superficielles et marines peuvent être naturellement polluées par:
Ø Les écoulements et explosions volcaniques terrestres et marins (gaz, laves, métaux lourds...);
Ø L'érosion éolienne et pluviale des sols ;
Ø La fermentation des végétaux (algues);
Ø Les déjections liquides et solides animales.
Ces diverses sources sont responsables d'apports polluants en particules dissoutes ou non dissoutes (sable, argile ...) en matières organiques, en matières chimiques, en bactéries
Les eaux souterraines peuvent également être touchées par ce type de pollution, mais surtout la dissolution ou l'entraînement des matières constitutives du terrain, pendant la lente infiltration des eaux, qui en définit les caractéristiques.
3. Sources domestiques
Les eaux usées domestiques se subdivisent en:
· Les eaux ménagères (lavage des habits), le lavage des locaux;
· Les eaux vannes: eaux de WC chargées d'urines et matières fécales.
Ø Les eaux ménagères
· Ce sont des eaux de la cuisine qui proviennent du lavage et de la mixtion des fruits, légumes et aliments divers.
Elles contiennent des matières insolubles (terre, sable, débris divers), des sels (cuisson) et des matières extraites des aliments (matières organiques et minérales ainsi que des graisses.
· Ce sont aussi les eaux de salles de bains du lavage de linge et de vaisselle. Elles contiennent également des matières insolubles (terre, salissures diverses) des savons, des détergents, des désinfectants (eau de javel, carbone sodique ...).
A cela s'ajoute les eaux de lavage des locaux, riches en terre, sable et débris divers. Elles peuvent aussi contenir des détergents et des produits à base de chlore ou d'ammoniaque.
Ø Les eaux de vannes
Les eaux vannes sont chargées d'urines et des matières fécales: ces matières fermentent et cette dégradation introduit dans l'eau, des matières nauséabondes et toxiques. Ces matières contiennent en outre, des germes pathogènes, dangereux pour l'être humain.
· Matières fécales
Chez l'homme, le poids de selles par 24 heures est de 150 g et d'environ 350 g en cas d'alimentation végétarienne. Les selles sont riches en eaux: 75 à 80%. Leur PH est proche de la neutralité: 6,2 à 7,2. La composition du résidu sec (25 g de résidu sec) est approximativement la suivante :
· Cellulose:1,20g
· Liquides et insaponifiables : 4,44 g
· Protides : 8,41 g
· Matières organiques diverses : 7,78 g -
· Cendres:3,17g
Les selles ne sont pas stables, les microbes sécrètent des diastases (entymes) hydrolysantes qui transforment l'amidon et la cellulose en glucose, les protéines en acides aminés.
La dislocation progresse ensuite en donnant notamment:
Ø En fermentation acide
· Les glucides: acides lactique, butyrique, propionique, acétique, succinique, etc. + le CO2 (non toxique).
Ø En fermentation basique
· Les protides ont surtout pour origine les produits de desquamation de la muqueuse intestinale ainsi que les cadavres de micro- organismes qui pullulent dans le coecun et le colon.
Ø Les cendres sont formées de phosphates, de calcium (Ca) et magnésium (Mg) surtout.
Ø Urines
Chez l'homme, le volume d'urine en 24 heures est de 1,2 à 1,4 litre par jour, ce qui correspond à un résidu sec de 55 à 70 g.
Le PH est généralement compris entre 5 à 7. La composition du résidu sec-est approximativement la suivante:
Ø Matières minérales:
o Na+ : 5,0 - 6,5g
o K+ : 2,3-3,0g
o NH4 : 0.3 -1.2g
o Ca++ :5.15 - 6.25g
o Mg++ : 0,1- 0,2g
o Cl: 7,6 - 9,6 g
o S0: 2,0 - 2,4g
o P034 : 3,5 - 4,1g
Ø Matières organiques:
o Urée (CO(N H2)2) : 25 - 35 g
o Acide hippurique: 0,1 - 2,5 g
o Créatinive: 0,5 -2,5 g
o Acide urique: 0,5 -1,0 g
o Bases puriques : 0,2 - 0,5 g
o Amoniacides, urochrome : 0,3 - 0,7 g
o Acides gras, alcools, glucides : 0,5 g.
4. Sources agricoles
L'agriculture intensive pratiquée dans les régions développées entraîne un risque important de pollution des eaux.
· L'usage souvent abusif des engrais à base de Nitrates et de Phosphates, enrichit les eaux en ces éléments, les algues y croissent et prolifèrent en surnombre. Lors de leur putréfaction, elles consomment l'oxygène dissous, rendront ainsi la vie de la faune aquatique difficile voire impossible.
· L'utilisation des insecticides et herbicides représente un problème majeur de toxicité pour la faune et la flore aquatique et en définitive pour l'être humain.
5. Sources industrielles
Les plus importants polluants d'origine industrielle susceptibles d'être rencontrés dans les eaux sont: les gaz dissous
· NH3: cokeries de la coke (combustible résultant de la distillation de la houille) charbon de terre.
· H2S: dans les raffineries du pétrole, extinction du laitier (sous-produit métallurgique utilisé en cimenterie).
· Matières minérales:
o Non-dissoutes: divers débris: cendres, sable, terre, les oxydes, particules insolubles (sulfite) lors de lavage des gaz de l'industrie métallurgique et fabrication de chaux et du ciment.
o Dissoutes:

· Métaux lourds (plomb ...)

· Bicarbonates, nitrates, nitrites, sulfates, sulfite, chlorures. -

· Phosphates: deneigenge des routes.

· Matières organiques
o Non-dissoutes:
· Huiles, graisses : dans les raffineries de pétrole, dissoutes
· Produits de dégradation thermique (cyanures) lors de raffinerie de pétrole.
· Matières fermentiscibles: industries agro-alimentaires ;
· Pesticides : dans l'agriculture.
B. Mesures de pollution d'eau
1. Demande Chimique en Oxygène (DCO) -
La DCC appelée aussi oxydabilité, c'est la demande chimique en oxygène. C'est une mesure de substances réductrices présentes dans l'eau. L'unité est le mg d'O2 par litre.
En l'absence de substances réductrices minérales (Fe++, NO2, le SO2, = S =), ce sont les matières organiques seules qui réagiront. Ce test donne alors une indication sur la pollution par les matières organiques.
2. Demande Biologique en Oxygène (DBO)
La DBO est la demande biologique en oxygène. C'est la quantité d'oxygène requise pour oxyder les matières organiques bioiégradables (fermentiscibles) de l'eau. L'oxygène nécessaire à cette oxydation est présent dans l'eau à l'état dissous.
La mesure s'effectue sur une eau dont on a déterminé à l'avance la teneur en O2 dissous. On la laisse ensuite reposer à l'obscurité pendant 5 jours (DBO 5) et on mesure alors l'O2 résiduel. La différence entre les deux teneurs en O2 indique la quantité d'O2 qui a réagi avec les matières organiques biodégradables. Ce test donne donc une idée de la qualité de l'eau.
C. Principes des techniques d'épuration (rendre pure)
Six procédés sont utilisés comme techniques d'épuration

· La décantation;

· Le dessablage;

· La coagulation (colloïdes - microflocs);

· La floculation

· La filtration

· La flottation naturelle.

II.2 Excréta

Ensemble des substances éliminées par l'organisme (fèces, urines). Sur le plan de la salubrité la question se pose en termes de comment gérer les excréments ou les excréta.
L'évacuation des excréta est probablement la réponse à la question et l'aspect le plus important au niveau domestique : si les déchets et les eaux usées peuvent être rejetés dans la rue en absence de tout système de gestion, la défécation non contrôlée est une source importante des maladies et du gêne dans la vie quotidienne.
L'UNICEF et l'OMS utilisent l'accès à une latrine améliorée comme indicateur de l'assainissement de base.
Le principal choix pour la gestion des excréta concerne l'évacuation surplace ou à distance. L'évacuation à distance consiste à relier à une toilette soit un réseau d'égout (qui évacue à la fois les solides et les liquides), soit une fosse septique qui retient les solides et évacue les liquides. Ces deux systèmes ont besoin d'une grande quantité d'eau pour fonctionner: plus de 25 litres par jour et par personne d'où leur appellation du système ou méthode à entraînement par eau (chasse d'eau dans les toilettes).
Par ailleurs, l'évacuation surplace consiste à utiliser une latrine située sur une fosse creusée ou surélevée, contenant les matières fécales et laissant éventuellement la fraction liquide s'infiltrer dans le sol si la nappe phréatique ou aquifère est suffisamment loin.
Le problème de vidange se pose alors, pour ce dernier. On parle de méthode sans entraînement des matières.
1. Méthodes sans entraînement des matières
Elles comprennent plusieurs types d'installations mais nous en retiendrons les plus usuels

· Le cabinet à fosse simple; -

· Les latrines à trou foré ou fosse arabe;

· Les latrines améliorées à fosse ventilée;

· Les latrines à siphon hydraulique.
A. Latrines à fosse simple
Les latrines à fosse simple sont le type le plus classique, mais aussi sans doute, le plus répandu, surtout en milieu rural. Il s'agit d'une fosse creusée dans le sol souvent renforcée dans sa partie haute afin d'éviter l'effondrement des latrines; la fosse est recouverte de branchages et de terre pour les modèles simples, ou d'une dalle de béton percée d'un trou si les moyens le permettent.
S'il s'agit du type des latrines les plus simples, il permet déjà un bon contrôle des maladies liées aux excréta pour peu qu'un entretien régulier soit effectué.
Les odeurs et les mouches continuent de poser des problèmes. Par ailleurs, la durée de vie conseillée d'une latrine à fosse simple non vidageable est de 5 à 10 ans.
La durée d'une fosse vidageable (simple ou fosse double alternance à est d'au moins deux ans.
B. Latrines à trou foré
Elles sont semblables ou similaires aux latrines à fosse simple mais, au lieu d'une fosse d'environ 1 m de diamètre, disposent d'une fosse plus étroite, forée de façon mécanique. Cette façon de faire a de nombreux inconvénients
o Risque d'effondrement des parois;
o Odeurs plus présentes car les excréments peuvent rester accrochés aux parois;
o Remplissage plus rapide même si le trou est profond;
o Contamination plus facile de la nappe. phréatique. -
Ce type est employé en cas d'urgence humanitaire, car il est relativement rapide à creuser.
C. Latrines améliorées à fosse ventilée
Les latrines améliorées à fosse ventilée appelée « V.I.P » c'est une amélioration du type de latrine à fosse simple, développé en Afrique du Sud (Afrique Australe). Il consiste à ajouter une ventilation de la fosse à l'extérieur (le plus souvent sous la forme d'un tuyau de PVC 4) surmontée d'une grille anti-insectes.
Ces latrines permettent un bien meilleur contrôle des odeurs et des mouches, mais exige une construction de meilleure qualité et davantage d'entretien.
D. Latrines à siphon hydraulique
Ces latrines sont les plus simples des latrines à fosse humide, par rapport aux latrines à fosse simple. Elles consistent simplement à ajouter un siphon à la dalle.
Le siphon permet de stopper les mauvaises odeurs et les insectes et assure donc de meilleures conditions hygiéniques.
Il suffit de deux à trois litres d'eau pour évacuer les matières. Ce genre de latrine est adapté aux endroits où les gens utilisent de l'eau pour le nettoyage anal, les objets volumineux ne pouvant pas passer. Il faut également disposer d'une alimentation suffisante en eau, difficile à trouver dans les zones arides, rurales et mal desservies.
2. Méthodes avec entraînement de matière par eau
Comme défini plus haut, il s'agit du:
ï Fosse septique;
ï Tout à l'égout.
A. Fosse septique
Une fosse septique est une chambre de décantation enterrée étanche (qui ne laisse pas passer l'eau) qui reçoit les eaux vannes par un tuyau de chute dans lequel débouche la plomberie de l'habitation ou autre bâtiment. Les eaux vannes sont partiellement traitées dans la fosse par la séparation des matières solides qui forment un dépôt boueux et des flottants. L'affluent sert de la fosse par un puisard et imprègne le sol voisin.
Le système fonctionne correctement lorsque le sol est perméable, non saturé d'eau et à l'abri des inondations, à condition qu'on retire périodiquement le dépôt afin qu'il ne finisse pas par occuper une partie trop importante de la fosse. Ce système a l'avantage de donner à l'usager la commodité, mais coûte cher.
B. Tout à l'égout
L'évacuation des WC et autres types d'eaux usées, se fait par réseau d'égouts qui les amène soit à une station de traitement, soit directement à la mer ou à un cours d'eau Ce système présente l'avantage d'éviter les nuisances au voisinage du logement et les affluents traités peuvent servir à l'irrigation, mais il faut une infrastructure efficace qu'il faut entretenir.
Pour qu'une technique d'élimination des excréta soit acceptable, elle doit remplir six conditions suivantes
ï Elle doit contenir les excréta dans un endroit; -
ï Elle ne soit pas représenter une attraction pour les mouches;
ï Elle ne doit pas être une source de pollution pour les points d'eau;
ï Elle doit être accessible aux usagers;
ï Elle doit garantir un minimum d'intimité;
ï Elle doit respecter les habitudes de la population.
Un facteur supplémentaire qui intervient, c'est le nombre des personnes utilisant la latrine ou les toilettes, on parle alors de latrine publique pour usage non restreint et éventuellement payant ainsi que les vespasiennes (urinoirs publics), et de latrine privée ou familiale quand elle est destinée à un seul foyer.
Il est recommandé pour un bon Lisage et l'entretien des latrines, ce qui suit:
ï Rejeter le papier hygiénique dans la latrine;
ï Fermer la porte des latrines pour ne pas laisser entrer les animaux;
ï Se laver les mains à l'eau et au savon après avoir utilisé les latrines ;
ï Ne pas rejeter le détergents ou des produits chimiques dans les toilettes pour ne pas perturber la fermentation;
ï Laver le siège régulièrement.
3. Emplacement des installations sanitaires -
En ce qui concerne l'emplacement des installations sanitaires et leur système d'évacuation des excréta, par rapport aux sources d'approvisionnement en eau, il y a lieu d'observer et de suivre certaines règles:
a. Eviter de placer des latrines ou autres installations d'évacuation des excréta en amont des puits
b. Il faut prévoir entre les puits et les latrines ou autres installations d'évacuation des excréta, une distance d'au moins 15 mètres;
c. Le fond de latrine doit être situé à 1,5 m au moins de la nappe aquifère, à condition que le sol soit homogène
d. L'emplacement doit être sec, bien drainé et situé au-dessus de niveau des crues.
4. Critères d'un bon système d'évacuation
Un bon système d'évacuation des excréta doit satisfaire aux conditions suivantes :
a. Le sol superficiel ne doit pas être contaminé;
b. Il ne doit y avoir contamination d'aucune eau souterraine;
c. li ne doit y avoir aucune contamination d'eau de surface;
d. Les excréta ne doivent pas être accessibles aux animaux, en particulier aux mouches;
e. Les excréta récents ne doivent pas être manipulés;
f. Il faut prévenir les odeurs et l'aspect mal propre;
g. L'installation adoptée doit être simple et peu coûteuse de construction et d'usage.
L'observation de ces règles entraîne d'autres considérations qui peuvent être d'ordre technique, humain et économique.
De plus, un facteur important est l'acceptation par les habitants du type d'installation.
5. Voies de transmission des pathogènes liées aux excréta
On peut distinguer cinq catégories de maladies ou voies de transmission des pathogènes liées aux excréta. -
1) Transmission féco-orale
Les agents pathogènes sont transmis par contamination directe et domestique (mains, eau, aliment et objet contaminés par les excréta).
Les pathogènes peuvent être des virus, des bactéries et des protozoaires. La liste des maladies féco-orales est importante, on y retrouve des diarrhées, la fièvre typhoïde, le choléra, l'amibiase.
2) Les helminthes (vers) transmis par le sol.
Les oeufs d'helminthes ont une période de latence ou période entre le moment où ils sont secrétés et le moment où ils deviennent potentiellement infectants.
Cette transmission a lieu par la contamination du sol et des cultures. Il s'agit principalement des ascaris, des ankylostomes, etc. -
Les mesures à prendre consiste à éliminer les excréta en général ou leur traitement avant l'utilisation comme engrais sur les cultures.
3) Le tænia du boeuf et du porc
Les bovins et les porcins sont les hôtes intermédiaires dans la transmission du tænia et le cycle de transmission a lieu par la contamination des sols et des fourrages, puis l'ingestion de viandes mal cuites.
Comme solution : élimination des excréta, traitement avant l'utilisation comme fertilisants; la cuisson et l'inspection de la viande.
4) Les helminthes basés dans l'eau
Les oeufs excrétés de cette catégorie d'helminthes passent une partie de leur cycle de vie dans un ou plusieurs hôtes intermédiaires aquatiques (escargots, crustacés, poissons) avant de devenir infectant pour l'homme.
Exemple les schistosomiases.
Les mesures de contrôle visent l'élimination des excréta, la lutte contre les hôtes intermédiaires (escargots ...), la réduction des contacts avec l'eau potentiellement contaminée, enfin, la cuisson correctes des poissons et des plantes aquatiques.
5) Les maladies liées aux excréta et transmis par les vecteurs
On y trouve les maladies de catégorie 1 à 5 pouvant être transmises par les insectes (mouches) et les maladies transmises par les moustiques proliférant dans les eaux stagnantes ou polluées.
6) Mode de transmission des maladies par les excréta
L'homme est le pire ennemi de ses semblables « c'est un virus pour l'environnement », souvent par ignorance, il contribue à la propagation des maladies d'origine gastro - intestinale, étant le réservoir de la plupart de ces maladies, lesquelles causent des pertes énormes par mort ou débilité alors qu'elles peuvent être jugulées par un bon assainissement et en particulier par une évacuation salubre des excréta.
Schéma de transmission de la maladie à partir des excréta

7) Traitement et valorisation des excréta
Tout d'abord, les excréta sont traités ensemble par un processus naturel de décomposition de la matière organique. Le compostage est un processus complexe durant lequel les matières organiques et minérales sont transformées par des micro-organismes. Ces micro-organismes ont besoin d'oxygène pour travailler.
Le processus de compostage est donc un processus aérobic. Le taux d'humidité est également un paramètre important. Le produit final est le compost. C'est un produit sain et stable. « Sain », car les germes pathogènes ont été détruits et se retrouvent sous forme assimilable par les plantes.
Le compost peut être utilisé comme amendement pour améliorer la structure du sol. C'est une excellente alternative à l'usage d'engrais artificiel.
Actuellement, on peut recourir à une nouvelle approche: « Approche écosan » qui consiste à utiliser les « fèces » et les urines des humains comme fertilisant par hygiénisation à la place des fertilisants chimiques qui coûtent cher en devises (importations). Elles ont la même teneur ou éléments nutritifs: (NPK) Azote, phosphate, et potassium.
D'autres recherches visent la production de biogaz à partir des excréta, comme énergie du futur.

II.3. Déchets solides

La production de déchets solides est la résultante des activités humaines, et une conséquence inévitable des économies industrielles et des hautes technologies. Ce problème concerne tous les pays. De nombreux produits qui pourraient être réparés ou valorisés sont tout simplement rejetés. D'autres, comme les serviettes en papier et autres qui ne servent qu'une fois (usage unique) sont jetés. Les emballages rendent les produits plus attractifs et donc plus faciles à vendre et les protègent également. Néanmoins,, ils participent à l'accumulation des déchets. Personne n'a envie de s'intéresser aux déchets, mais toujours est-il que c'est un problème de société moderne (nous produisons sans cesse des déchets et les lieux pour les éliminer de manière sûre et respectueuse pour l'environnement sont limités).

II.3.1. Différents types de déchets solides -

a) Les déchets municipaux:
Ce sont tous les déchets collectés par les villes ou municipalités: les ordures ménagères, les déchets des bureaux, du commerce, de l'artisanat, des écoles, des hôpitaux, des prisons, d'autres établissements commerciaux et institutionnels.
Ce type des déchets est un mélange hétérogène composé essentiellement de papiers-cartons, de déchets verts, de plastiques, des déchets alimentaires, des métaux, de caoutchouc, de textiles, de bois et de verre.
Les proportions des principaux types de déchets dans ce mélange varient avec le temps.
De nos jours, les déchets contiennent plus de papiers et de plastiques qu'auparavant. (Exemple: la sachetisation de la ville de Kinshasa). -
b) Les déchets non municipaux
Ce sont des déchets générés par l'industrie, l'agriculture et l'exploitation minière. Ils sont produits en plus grandes quantités que les déchets municipaux (10 % industries, 13 % agriculture, 2 % municipalités, 75 % des matières inertes, déblais et gravats).

II.3.2. Comment se débarrasser des déchets solides

On a longtemps considéré les déchets comme des matériaux qui ne servent plus et qu'il faut jeter. Ce qui a créé et continue à créer en RD Congo la présence des décharges sauvages, lieux insalubres et malodorants dans lesquels les vermines porteuses de maladie, les mouches et les rats prolifèrent.
En plus les déchets biodégradables émettent du méthane (gaz) dans l'air environnant lors de leur décomposition, et les feux polluent l'air à cause de leurs fumées âcres et noires.
Les affluents liquides qui suintent et qui s'infiltrent à travers les déchets entassés finissent par s'introduire dans le sol, les eaux de surface et les eaux souterraines.
Les produits dangereux dissous dans les lixiviats (liquides qui s'infiltrent à travers les déchets) et gaz résultant de la décomposition des matières fermentescibles contaminent le sol et l'eau.
Il existe quatre façons de se débarrasser des déchets:

· Le rejet (poubelles - décharges contrôlées);

· L'enfouissement (enterrer);

· L'incinération (brûler);

· Le compostage.


CHAPITRE III : STRATEGIES A METTRE EN PLACE -

La réalité des pratiques, des apports diffus ponctuels, parfois de qualité, attitudes, comportements, mentalités, qui ne constituent pas une éducation construite à l'environnement et à la salubrité, nous incite aujourd'hui à sensibiliser la population et surtout à revisiter les programmes des cours dispensés à différents niveaux. -
Insérer l'environnement dans les programmes disciplinaires avec des contenus plus ou moins construits selon les matières et les niveaux nous semble impératif dans la recherche de l'atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et le développement durable en aval. -
L'éducation environnementale reste donc une condition suffisante, incontournable, nécessaire et utile à la maîtrise des impacts environnementaux observés dans, notre milieu de vie, notre riche écologique.
Les stratégies à mettre en place pour l'intégration de la communauté à participer à son développement en conformité avec les exigences écologiques, économiques et sociales, devraient être:
o L'action éducative intervenant au niveau affectif, cognitif et de l'action d'une façon progressive et continue; -
o La mise en place d'un système dont structure respecté les limites et la capacité de charge de la nature. Une économie durable utilise les sources énergétiques renouvelables, elle connait le recyclage et la réutilisation des produits;
o La promotion de l'éducation, de la sensibilisation du public;
o L'intégration de l'éducation de l'éducation environnementale au DD (Développement durable) dans les programmes des cours, à tous les niveaux;
o La diffusion d'un guide d'éco-citoyenneté et la culture écologique ou culture verte.

III.1 Mise en oeuvre des outils pédagogiques

III.1.1. Programmes et mis en oeuvre à la maternelle

L'éducation environnementale pour la petite enfance se concentre sur l'exploration de la nature par la méthode euristique (découverte) et sur le plaisir que les enfants peuvent y trouver, guidés et accompagnés par des adultes responsables. Il s'agit de mener:
· Des expériences simples;
· Des expériences positives;
· Provoquer l'engouement et respect de la nature chez l'enfant graduelle. Insérer dans la trousse scolaire de l'enfant, la place de l'eau dans la vie, son importance sur le plan de la salubrité et sur le plan de la propreté et de l'hygiène, apprendre à l'enfant à ne pas gaspiller l'eau et de la façon de la protéger et de la conserver.
· Des saynètes pour capturer l'attention de l'enfant, et à intérioriser son rôle en cette matière, et dans la société. -
Plusieurs axes pratiques sont envisageables:
· Visites des parcs nationaux, jardins et sites touristiques protégés;
· Excursions avec animations et jeux précis du respect de l'environnement;
· Hygiène corporelle et hygiène de l'habitat, l'accent devrait être mis sur la gestion des déchets. Que faire des déchets produits par des enfants? La maison, à l'école, sur la rue, où les rejeter? L'usage des poubelles et l'usage des toilettes propres.
· Colonie des vacances planifiée et encadrée, tout autour de la nature: arbres, animaux, oiseaux, poissons ..., l'amour de la nature comme réserve des ressources et réceptacle des déchets.
C'est en apprenant à aimer la nature, le paysage, bref l'environnement que l'enfant internalise le comportement responsable, et s'engage.


III.1.2. Programmes et mise en oeuvre au primaire

A ce stade, on renforce les prérequis de la maternelle relatifs à l'amour de la nature par des pratiques et évaluations. Cette approche va dans le sens de « découvrir le monde ». « Connaissez-vous votre environnement? ».
Elle inclut donc dans ses objectifs des compétences qui peuvent être considérées comme l'environnement:
o Etre capable de « lire » en comprenant la description d'un paysage (connais-tu mon beau village)?
o Distinguer ce qui est mauvais (pollution) et ce qui est bon (salubrité);
o Savoir retrouver le rôle de l'homme dans la transformation de la nature et sa préservation.
Ici, l'objectif demeure toujours l'amour de la nature, plus la préservation (conservation, protection) de cette nature par un comportement respectueux de l'environnement.

III.1.3. Programme et mise en oeuvre au Secondaire

Au secondaire, la partie « sciences naturelles, expérimentales et technologiques » constituent les cours d'accueil qui devrait intégrer au chapitre ou sous-chapitre, « éducation, l'environnement », présenté comme transdisciplinaire, relié à l'éducation civique et à la citoyenneté parmi les objectifs figurés.
« Avoir compris et en retour, le rôle et la place des êtres vivants dans leur environnement, les facteurs biotiques et les facteurs abiotiques ainsi que les attributs de l'environnement.
On constate cependant qu'au-delà du vide dans les programmes en cours, l'éducation à l'environnement ne figure que dans une vision de l'étude du milieu et non cours ou chapitre général, ce qui aurait affirmé son importance et son caractère transversal.
Et pourtant, dans les programmes du secondaire, de nombreuses disciplines devraient être concernées par l'environnement à des degrés divers selon les niveaux et les facultés ou sections.
A ce titre, plusieurs disciplines sont de référence : -

· La biologie;

· La chimie minérale;

· La physique;

· La géographie; -

· Les sciences naturelles (botanique);

· L'éducation civique ou l'éducation à la citoyenneté;

· L'économie politique;

· La sociologie.
Ainsi l'enseignement de l'environnement d'importances variable selon les niveaux peut constituer l'ossature du programme de 5eme et de 6ème secondaire autour par exemple de la gestion des déchets et la gestion de l'eau, l'étude des maladies environnementales tel que le paludisme (malaria), la fièvre typhoïde, les verminoses ... en état endémique dans nos milieux.
Après le secondaire, l'élève doit être convaincu d'aimer la nature, de la préserver, et de la conserver, comprendre le comportement prédateur, agresseur et polluent de l'homme et interpréter les conséquences.
Et l'image de nos sites universitaires serait moins flouée par l'insalubrité. A ce stade, les élèves doivent être incités à l'élaboration des projets (mini-projets) en tant qu'outils pédagogiques, et parfois être associés dans les projets de développement communautaire, urbain ou rural.

III.1.4. Programme et mise en oeuvre au niveau supérieur et universitaire.

Aujourd'hui les Directives n°012 et 013 relatives à la gestion académique du ministre de l''ESU, viennent de répondre aux questions toujours posées: pourquoi l'environnement n'est pas dispensé dans toutes les facultés ou sections ? Ou faudrait-il entrevoir une réforme de programme dans ce sens?
Selon ces directives, l'enseignement de l'environnement devient un impératif auquel la RD Congo, fortement en retard doit intégrer dans son système éducatif ou non. -
En effet, l'environnement constitue un domaine fondamental, transversal, qui implique que l'on croise l'apport des disciplines.
La dimension éducative implique le développement de qualités associées à la culture verte : lucidité et exeroice de l'esprit critique, sous la responsabilité individuelle et collective, conscience d'une solidarité face à notre environnement, cadre de vie.

III.2. Mesures d'hygiène

III.2.1. Désinfection et stérilisation -

1. Désinfection

La désinfection qui est l'une des stratégies de base en matière d'hygiène, consiste à détruire les agents infectieux au moyen de produits chimiques ou des procédés physiques (chaleur, rayons gammes, rayons ultraviolets UV).
Elle est applicable à l'homme (désinfection de la peau, d'une pluie) ou à son environnement (désinfection d'un local, d'une habitation de l'eau, du linge, d'un matériel chirurgical) par la technique de stérilisation, soit par l'ébullition, soit par autocloure, soit par l'étuve du Dr. Poupinel : le Poupinel
Par ailleurs, la première règle ou hygiène est de désinfecter du matériel propre, lavé avec du savon, car l'action mécanique du lavage et du nettoyage est primordiale.
La désinfection chimique fait appel à des désinfectants ou à des antiseptiques (appellation réservée aux produits destinés aux tissus vivants comme la peau, les muqueuses).

2. Stérilisation

La stérilisation qui est une opération qui consiste à tuer les organismes vivants (microbes et agents pathogènes) et utile lorsqu'on veut obtenir la disparition totale et définitive des germes infectieux.
Elle est donc indispensable en chirurgie (au niveau du bloc opératoire) et lors de soins médicaux particuliers, directes ou indirectes. Le procédé le plus fréquent est le chauffage à haute température en milieu humide, vapeur humide (autoclaves), vapeur sèche (Poupinel).
Le matériel ainsi stérilisé est ensuite conservé en l'état dans un emballage hermétique. D'autres matériels sont stérilisés au moyen d'un gaz, tel l'oxyde d'éthylène.

III.2.2 Loi de 3 R: Réduire, Réutiliser, Recycler

1. Réduire la quantité des déchets

La réduction des déchets, doit se faire à la source: réduction à la source c'est une technique de gestion des déchets selon laquelle les produits sont conçus et fabriqués pour diminuer, le volume des déchets solides et la quantité de déchets dangereux dans le flux des déchets solides. Elle peut se réaliser de plusieurs manières.
Par exemple, pour réduire la quantité de déchets, nous pouvons acheter des produits avec un minimum d'emballages et qui durent plus longtemps ou sont réparables. Les consommateurs peuvent également diminuer leur consommation de biens divers pour réduire les déchets. Il reste encore beaucoup à faire dans le domaine de la réduction des déchets et du réemploi des objets : papier, ferrailles, plastiques, bouteilles.


2. Réutiliser les produits

Un exemple de réutilisation est celui des bouteilles en verre (BOUKIN), soit une réutilisation après lavage et stérilisation soit par la fonderie.

3. Recycler les matériaux

Il est possible aujourd'hui de valoriser, c'est-à-dire récupérer et de réutiliser de nombreux matériaux que l'on trouve dans les déchets : tri, recyclage, compostage.


Toute démarche vers la salubrité constitue une garantie pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement d'ici 2015.
Elle permet de garantir: la sécurité écologique, la sécurité économique, et la sécurité sociale.
Elle invite donc une attitude de responsabilité de l'homme en tant qu'éco-citoyen vis-à-vis des attributs de l'Environnement: Réservoir des ressources et réceptacle des déchets. « Changer l'homme, c'est pérenniser la salubrité ainsi que les conditions d'habitabilité et la permanence de la vie ».


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