Comment sont les enfants en prison en RDC

Les conditions de détention des enfants en prison  D’abord il faut signaler que la loi en vigueur en RDC ne prévoit pas l’emprisonnement des enfants de moins de 16 ans. Il est permis au juge d’ordonner la mise à disposition de l’Etat des enfants pour des cas où  la remise en famille, ou le placement dans des institutions privées ou chez des individus, n’est pas possible ou souhaitable. Cependant, en RDC, par manque de mesures de rééducation en milieu ouvert, tels que des programmes d’assistance éducative dans des centres journaliers ou travaux d’intérêt général, et des centres de garde et rééducation suffisants et appropriés, une grande partie des enfants mis à la disposition de l’Etat se retrouvent dans des prisons. Or, la détention des enfants ne devrait être ordonnée qu’en dernier recours, comme mesure exceptionnelle et pour une durée aussi brève que possible.  Séparation des adultes Les enfants de moins de 18 ans détenus restent dans les mêmes établissements que les adultes – détenus ensemble avec des civils et militaires, les prévenus et condamnés. On a constaté qu’il n’y a pas de pavillons ou de cellules séparés pour les mineurs dans les prisons de Beni, Kisangani, Bunia, Goma, Bukavu et Kalemie. Quant aux filles, elles sont partout regroupées avec les femmes adultes.  Quelques ONG ont aménagé des sections pour mineurs dans la prison ou des locaux à coté (ex BICE dans les prisons à Mbuji-Mayi, Kananga et Kinshasa), et ont pris en charge l’alimentation, l’assainissement ou des activités éducatives non assurées par l’Etat qui en a pourtant la responsabilité. Mais dans l’ensemble ces initiatives privées sont exceptionnelles.  Les femmes détenues qui sont enceintes et celles avec leurs nourrissons ne reçoivent pas de la nourriture ou des soins spéciaux nécessaires, sauf dans le cas de prise en charge par des ONG, comme c’est le cas de BICE pour les 15 a 20 nourrissons dans le pavillon des femmes du centre pénitentiaire de Kinshasa. 
En fait, les mineurs détenus ne reçoivent pas un traitement spécial, au contraire ils sont souvent utilisés comme serviteurs des autorités pénitentiaires et des prisonniers adultes. Accès a une alimentation adéquate L’alimentation dans les prisons n’est ni suffisante ni équilibrée (ex. un gobelet d’haricots et de maïs par jour par personne à la prison de Kinshasa). L’apport de nourriture dépend des familles et des ONG ou des organisations religieuses (ex. à Kinshasa, par BICE pour les mineurs, à Bunia une ONG locale fait le repas journalier, à Kisangani trois fois par semaine une congrégation religieuse donne des aliments). Ceci a entraîné des cas de malnutrition (dont quelques cas de mineurs identifiés à Lubumbashi). Les familles qui portent la nourriture aux enfants sont rares, soit parce qu’il s’agit d’enfants abandonnés ou séparés (ex. enfants associés aux groupes armés) ou parce que des frais de visites leur sont souvent imposés (ex. dans les prisons centrales de Kalemie et Kisangani) Accès à des activités éducatives et récréatives Ils n’ont pas accès à des activités éducatives (alphabétisation, scolarisation ou formation professionnelle) sauf dans des cas exceptionnels grâce aux projets des ONGs. L’exercice physique minimal est très peu respecté et la pratique du sport n’est disponible que dans de rares exceptions (ex. une cour de football à la prison de Kinshasa).  Accès aux soins médicaux Les mauvaises conditions d’hygiène (ex. sans eau courante ou propre pour se laver et se nettoyer à Kisangani, ou sans toilettes à Isiro et à Kindu) et la surpopulation des prisons, entraînent de graves conséquences sur la santé des détenus (propagation de maladies infectieuses). L’assistance médicale est rudimentaire par le manque de personnel médical et des médicaments, alors que les transferts à l’hôpital sont rares ou souvent tardifs par peur d’évasions ou par manque de moyens des détenus (transferts monnayés), parfois résultant en décès. 

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