Comprendre un adolescent

Comment comprendre un adolescent
Les garçons ados sont terribles. Pour la plupart des mères (et aussi quelques pères), ils sont une énigme. La moitié du temps, ils ont un air vague et des yeux vitreux, à croire qu'ils sont sous amphétamines. L'autre partie du temps, ils ont de telles sautes d'humeur qu'on les croirait enceintes. Que vivent-ils ?
Partie 1 sur 3 :
Comprendre un ado quand on est parent
Tenez compte de ses hormones qui perturbent ses capacités de communication. Souvenez-vous du temps où l'on vous effleurait l'épaule et que vous ne pouviez vous empêcher d'y penser pendant des heures, voire des jours. C'est son état d'esprit vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Son univers est passé du monde enchanté des Bisounours à la vraie vie et il doit gérer tout ça. Cela ne lui laisse pas beaucoup de temps pour parler.
Ce qui était un monde plein de jeux innocents, de copains et de quelques entrainements au basket est à présent un univers hérissé de notes, de jeux vidéos, de tentatives pour se trouver une image, d'amitiés, de nouvelles expériences et de filles (ou de garçons). Il a en principe des tas de choses à apprendre. Il est sans doute en train de gérer tout ça s'il est abrupt et peu causant (mais que tout va bien par ailleurs). Il n'est pas fâché avec vous ni ne démarre une phase de rébellion. Il cherche simplement à s'habituer à son nouveau mode de pensée qui défile dans sa tête à la vitesse de la lumière.
Laissez-le être « cool». Dans la vie de chacun, il arrive un moment assez malheureux où l'on se rend compte que le monde extérieur existe et qu'il faut jouer le jeu pour suivre. Il recherchera désespérément l'approbation de ses pairs pour lui dire qu'il correspond aux critères arbitraires qui sont exigés. Bien que vous trouviez cela parfaitement futile, ce n'est pas son cas et il sera incapable de le voir, même si vous le lui faites comprendre. Plutôt que de lui faire la morale sur les écueils de la société, pilotez-le dans une direction sure et productive (sans qu'il s'en rende compte).
Faites partie de ceux qui lui donnent un aperçu du monde, qui l'aident à développer sa personnalité et qui lui expliquent ce qu'est réellement l'art d'être « cool». Le présenter à votre propre univers est un bon point de départ. Faites en sorte qu'il connaisse certains de vos amis et trouve des modèles dans le monde des adultes. Familiarisez-le avec des sports, des arts, des formes d'expression, des loisirs, aliments et activités différents, ainsi que de nouvelles personnes et endroits. Quand il se met à avoir une idée de ce qu'il est, cela peut provenir de vous et non pas des stars éphémères de tous bords qui envahissent les médias.
Ne niez pas ses sentiments. Ne voyez pas votre fils comme un gamin naïf et inexpérimenté s'il prend vraiment le temps de vous confier son désarroi face à une fille de sa classe qui l'a rejeté. Vous savez évidemment que ce n'est rien de grave à long terme, mais c'est très sérieux pour lui. Cela le restera encore pendant une bonne dizaine d'années. Quels que soient ses sentiments, faites-lui comprendre que vous pouvez plus ou moins le comprendre. Vous étiez, après tout, dans la même galère quelques années plus tôt.
Il aura besoin de faire des erreurs s'il veut évoluer. Vous ne faites que retarder l'inévitable si vous l'empêchez de se tromper. Encouragez-le à explorer ses sentiments, donnez-lui des conseils sur les filles (ou les garçons), parlez-lui de sexualité (voire de pornographie) et soyez ce roc sur lequel il peut s'appuyer. Il peut ne plus avoir envie de s'amuser avec vous, mais vous pouvez être là pour le relever quand il tombe.
Attendez-vous à ce qu'il découvre sa sexualité par lui-même. Il est probable que votre fils explore le monde de la pornographie. Des recherches récentes affirment que plus de 75 % des adolescents masculins vont souvent sur des sites web de ce genre et que 90 % l'ont exploré au moins une fois, habituellement pendant qu'ils font leurs devoirs [1] . Ce n'est pas alarmant, c'est tout l'inverse. C'est en réalité tout à fait normal.
Bien que cela soit tout à fait normal, ce n'est pas une raison pour laisser la sexualité suivre son propre cours. Entamez une discussion à ce sujet, faites-lui comprendre que ce qu'il voit n'est pas réaliste et parlez-lui de la vraie vie dans laquelle il s'embarque. Mettez-le face à la réalité en le prévenant que ses fréquentations et Internet lui font miroiter un monde impossible à suivre.
Aidez-le à explorer sa maturité. Il ne ressentira pas trop le besoin de se prouver quoi que ce soit ni, espérons-le, de prouver quelque chose à ses amis si vous le traitez chez vous comme un adulte. Ayez pour lui des attentes de haut niveau et aidez-le à les atteindre. Intégrez-le à des projets, des problèmes à résoudre et à des situations concrètes de la vie d'adulte.
Récompensez-le en conséquence. Désire-t-il boire un verre de vin ou un café après le repas ? Pourquoi pas ? Veut-il voyager par lui-même pendant les vacances scolaires ? Où veut-il aller ? Pourquoi ?
Aidez-le à assumer sa virilité. Il est probable qu'il arrivera un moment où votre fils se verra comme un adulte. Il emploie un langage plus relâché, il vous parle autrement et exige plus d'indépendance. Vous pouvez, vous aussi, jouer à ce petit jeu. Donnez-lui des responsabilités s'il veut tellement être adulte. Vous ne tolèrerez ce comportement qu'à partir du moment où il assume sa part de responsabilités.
Insistez pour qu'il accepte un petit boulot, si le fait qu'il vous aide à la maison ne suffit pas. Sinon, vous pouvez toujours augmenter le nombre de ses tâches ménagères, tandis qu'il doit garder de bonnes notes. Bravo s'il parvient à gérer tout ça avec panache. Il a sans doute une bonne maitrise de la situation. Dans le cas contraire, vous ne devriez pas tolérer son attitude de jeune qui veut jouer à l'adulte sans en accepter les responsabilités.
Rencontrez ses amis. Il sera très difficile d'imposer une politique de la transparence. L'obliger à accepter le fait que vous avez le droit de vous mêler de ses affaires ne fera rien pour le sortir de sa coquille. Plutôt que de vouloir mettre votre nez là où il ne vous le permet pas, entrez dans son univers en rencontrant ses amis. Dites-lui qu'ils peuvent venir chez vous (cela fait partie de votre plan machiavélique !) et faites-vous-en une idée. Faites votre possible pour le piloter dans un sens ou dans l'autre, s'il y a parmi eux un ami que vous appréciez et un autre que vous n'aimez pas tellement.
Impliquez-vous dans ses études. C'est le moyen le plus simple pour voir l'environnement dans lequel il évolue quand il n'est pas à la maison. Vous verrez qui il fréquente et pouvez avoir l'occasion de parler aux parents de ces jeunes. Ils doivent probablement endurer la même chose que vous !
Sachez qu'il se sent probablement immortel. Quand Simba dit dans le Roi Lion : « Je me ris du danger que j'affronte», cela pourrait être la maxime de votre fils. Et c'est là une comparaison assez raisonnable. Il voudra faire tout ce qui est interdit, que ce soit d'assister à une soirée rave ou d'explorer le labyrinthe des égouts, et ce sans en voir les conséquences. Pour canaliser cela, encouragez-le à faire preuve d'audace, mais pas à se mettre en danger.
Encouragez-le à avoir les activités physiques les plus risquées parmi les plus courantes. Proposez-lui du vélo acrobatique, de la lutte, du camping sauvage et de l'escalade.
Restez ouvert et donnez un bon exemple. Il aura toutes les bonnes raisons d'être un mystère pour vous, si vous en êtes un pour lui. Si vous vous servez de votre téléphone mobile à table, vous allez l'encourager à faire la même chose. Vous restez sa première référence, même si son univers semble être devenu mille fois plus grand.
Vous ferez par définition partie de sa vie s'il est aussi impliqué dans la vôtre. Gardez la porte de votre chambre à coucher ouverte la nuit. Trouvez le temps de prendre vos repas avec lui, de regarder la télévision ensemble ou d'avoir une activité commune. Vous pourriez croire qu'il ne vous prête aucune attention, mais c'est bien le cas. Il remarque votre comportement pour avoir une idée de ce qu'est un adulte, quelque chose qu'il cherche désespérément à être aussi.
Entamez des discussions qui ont du sens. Il doit à présent gérer un tas de choses dont il ne comprend pas vraiment la signification. Demandez-lui ce qui se passe dans son corps, s'il ressent des émotions qu'il ne peut pas expliquer et s'il remarque un changement dans son mode de pensée. Vous allez l'encourager à y réfléchir, même s'il ne peut pas vous donner de réponse, vous allez ouvrir pour lui des voies d'échanges et lui faire comprendre que tout cela est tout à fait normal.
Sachez ce qui peut créer des soucis et ce qui est sans danger. C'est sans doute pénible, mais ce n'est pas la fin du monde si votre ado veut se teindre les cheveux en bleu. Il peut être, par ailleurs, parfaitement sain d'esprit. Après tout, vous devriez vous souvenir d'avoir supplié votre mère de vous acheter ce survêtement bleu électrique affreux. C'est la même chose, mais avec quelques dizaines d'années d'écart. Vous devriez cependant prendre des mesures si votre enfant présente des signes inquiétants qui sortent de l'ordinaire. Vous devriez observer les symptômes suivants [2] :
une prise ou une perte de poids extrême
des problèmes de sommeil
un changement de personnalité drastique
un changement soudain dans ses fréquentations
des absences continuelles à l'école
des notes en chute libre
des commentaires ou des plaisanteries sur le suicide
Contactez un conseiller d'éducation ou un psychologue si vous remarquez l'un de ces symptômes. Ce sont des signes d'avertissement pour un problème plus grave. Mais là encore, c'est une chose si votre collégien passe de notes excellentes à d'autres qui sont tout juste correctes et c'en est une autre s'il passe de l'excellence à des notes catastrophiques et s'il hante les enseignes de malbouffe au lieu de se rendre en cours.
Partie 2 sur 3 :
Comprendre un ado quand on est une fille
Comprenez que bien des garçons n'expriment pas autant d'émotions que les filles. Dans notre société, les garçons sont souvent éduqués pour ne pas montrer d'émotions, lesquelles sont une affaire de filles. Ils ne montreront rien, même s'ils les ressentent. Ce n'est pas parce qu'il ne montre pas qu'il est bouleversé qu'il ne l'est pas. Ne vous fâchez pas davantage quand il ne s'énerve pas, il est simplement en train d'assimiler le problème autrement.
Des recherches ont montré que les garçons assimilent aussi leurs émotions plus lentement. Un garçon peut ne pas être prêt à l'entendre, si une fille veut parler d'un problème dès le lendemain. Il peut vouloir en parler quelques jours ou une semaine plus tard. Son cerveau fonctionne de cette façon.
Sachez qu'il peut avoir l'impression d'être coincé à un stade délicat. Les filles sont généralement en avance sur les garçons sur le plan de la maturité. C'est la raison pour laquelle on remarquera que bien des filles sont plus grandes et d'allure plus mure à un jeune âge, tandis que les garçons restent longtemps des gamins. Il est sans doute très conscient de tous les changements qui se produisent en lui, ce qui peut le complexer.
Sa voix est en train de muer (avec des ratés !), son corps change, il peut avoir de l'acné et, par-dessus tout ça, il doit encore gérer ses copains et l'école. Il est possible qu'il ne se sente pas assez sûr de lui pour se comporter comme il le voudrait avec une fille.
N'ayez pas peur de lui dire ce que vous ressentez. Vous n'allez pas encourager un garçon à faire quoi que ce soit avec des sous-entendus. Il peut ne pas les remarquer du tout ! De plus, il appréciera sans doute une approche plus directe. Les filles parlent souvent en employant des codes où elles essayent d'exprimer quelque chose sans le dire vraiment. Vous devriez donc être plus claire pour qu'il vous comprenne. Il ne sait pas lire dans votre esprit !
Les filles ont une capacité remarquable à voir une situation différemment de la réalité et peuvent se fâcher pour des riens. Essayez de voir la situation de son point de vue si vous lui dites que vous ressentez telle chose et qu'il pense que vous êtes ridicule. Dans toutes les relations, il s'agit de faire des compromis.
Acceptez-le. Écoutez-le s'il vous fait une longue diatribe au sujet d'un sport. Réconfortez-le s'il a eu un mauvais jour. Il est sur le point de devenir un homme et de trouver ce qui l'intéresse vraiment. Faites partie de sa vie ! C'est parfait s'il se confie à vous. Comment faire pour l'aider ?
Il est fort possible que ces centres d'intérêt changent rapidement. Un jour, il veut être médecin et le lendemain un musicien célèbre. Ne voyez-vous pas se produire la même chose avec vos propres centres d'intérêt ? Assurez-vous simplement que la personne qu'il devient reste celle avec laquelle vous voulez toujours sortir.
Sachez que tous les ados ne sont pas pareils. Ce n'est pas parce qu'un précédent petit ami s'est mal comporté avec vous que tous les garçons vont agir de la même façon. L'un d'eux pourra vous décrocher la lune tandis qu'un autre oubliera de vous rappeler. Ne condamnez pas tous le panier si vous tombez sur un fruit pourri.
Certains garçons seront bien plus murs que d'autres. Plus ils seront immatures et plus ils se préoccuperont d'eux-mêmes. Une recherche a estimé qu'une relation amoureuse véritable ne peut pas se former avant l'âge de dix-sept ans [3] . Prenez votre parti si vous êtes tous deux plus jeunes. Il ne s'agit que d'un processus d'évolution.
Souvenez-vous que les garçons se comportent autrement entre eux. Il sera sans doute très doux et affectueux en tête-à-tête avec vous. Mais en compagnie de ses copains, il sera plutôt imperturbable. Il est probable qu'il se souciera beaucoup d'être le plus cool possible avec ses amis. Cela ne vous concerne pas vraiment, c'est surtout son problème. Il est extrêmement important de vous le rappeler.
Il a besoin de passer du temps avec d'autres garçons. Tout comme vous voulez aussi avoir le temps de fréquenter des filles ! L'expression de sa virilité fait partie de sa transition entre l'état de garçon à celui d'homme. Ils y passent tous. Faites ce que vous avez à faire pendant qu'il est occupé de son côté. Les garçons sont parfois assez égoïstes, mais ils font des efforts et vous devriez lui donner sa chance.
Sachez que les ados pensent tout naturellement à des sujets sexuels. Quand un garçon atteint un certain âge, il se met à penser au sexe. Son corps est devenu incontrôlable et son esprit se disperse un peu partout. C'est sans doute la raison pour laquelle il peut paraitre distrait.
Ne vous sentez pas obligée d'avoir un rapport sexuel si vous n'en avez pas envie. Vous pouvez éviter ce problème en posant des limites très fermes. Il peut prendre soin de lui, ce n'est pas votre affaire. Ne vous sentez pas coupable de vouloir vous affirmer. Il n'en vaut pas la peine s'il refuse de négocier.
Ne coupez pas la communication. Posez-lui des questions sur ses loisirs et autres centres d'intérêt. Il peut vouloir vous impliquer dans certaines de ses activités ou non et dans les deux cas, c'est très bien. Vous avez, vous aussi, votre propre vie. Vous devriez cependant vous exprimer de vive voix à ce sujet et proposer votre participation si certaines de ses activités vous intéressent vraiment ou si vous êtes douée pour l'une d'elle. N'ayez pas peur de le battre sur son propre terrain !
Il ne vous cèdera pas toujours si vous vous disputez. Vous pourriez avoir besoin de vous entretenir avec lui s'il refuse de céder ou se montre entêté. Cela ne devrait pas être systématiquement votre devoir, mais vous devriez vous donner du mal si vous voulez d'une relation amoureuse réussie. La voie la plus rapide pour faire durer la relation est de rester ouvert et honnête l'un pour l'autre.
Partie 3 sur 3 :
Comprendre un ado quand on est un prof
Sachez que son cerveau continue à se développer. Les accidents sont la première cause de décès chez les adolescents. Des recherches estiment que cela est dû au fait que le cerveau n'a pas encore formé les centres qui régissent l'idée de sécurité et la logique [4] . C'est la raison pour laquelle certains groupes d'ados se comportent comme des hommes de Neandertal. Les comportements dangereux ne le sont pas à leurs yeux.
La seule chose que vous puissiez vraiment faire face à des situations difficiles est de tâcher de leur apprendre une leçon qu'ils n'oublieront pas. Vous pouvez littéralement laisser votre empreinte sur leur personnalité, étant donné que leur cerveau n'est pas encore tout à fait formé. Mettez en place des conséquences pour leurs actes et traitez chaque situation de la façon la plus franche possible. Tout le reste sera sans doute perdu pour eux.
Faites des découvertes des occasions d'apprendre quelque chose. La dernière chose que les ados ont à l'esprit est le cours de l'après-midi. Ils sont vissés à leurs téléphones mobiles, parlent de sport, regardent les filles et essayent de paraitre les plus cools possible. Ne confisquez pas immédiatement tout ce qui n'a rien à voir avec la classe. Comment allez-vous faire pour l'intégrer à votre cours ? Comment allez-vous faire pour leur apprendre plus de choses à ce sujet et les aider dans leur découverte ?
Cela est aussi valable pour les situations délicates. Faites votre possible pour faire de chaque situation embarrassante une occasion d'apprendre (sans provoquer de sentiment de honte) pour chaque érection, braguette ouverte, pour tout ce qui est inhérent à un ado. Tout cela est parfaitement normal et vous devriez le leur faire comprendre. On peut ne pas le leur avoir dit chez eux.
Posez de bonnes questions aux parents. Il est temps de convoquer les parents si vous avez un ado au comportement bizarre. Il est possible que la lumière se fasse en vous au moment où vous les rencontrez et que tout ait soudain un sens. Jusque là, ce sont les parents qui ont formé ces jeunes. Rencontrez les parents et renseignez-vous au sujet de l'éducation donnée aux enfants.
Impliquez les parents si les agissements ou l'apathie d'un garçon en particulier ne sont pas évidents. Ils vous donneront un indice sur la marche à suivre, à savoir s'il faut ou non faire appel à un conseiller d'éducation.
Sachez que vos élèves passeront le plus clair de leur temps à essayer de prouver quelque chose. En cours de français, la plupart des ados chercheront sans doute à vous prouver qu'ils sont bien trop cools pour aller à l'école et essayeront d'exercer leur besoin de dominer en gribouillant sur leur table. En cours de gym, ils mourront d'envie de passer en premier et de commettre un exploit. Les élèves les plus marginaux tenteront probablement de prouver que leur marginalité ne les dérange pas (elle serait plutôt ce qui les définit).
Il est dans votre intérêt d'aller dans ce sens et non pas de vous y opposer. Essayez de faire de vos cours des occasions de donner plus d'assurance aux garçons qui sont très obsédés par leur image. Vous pourriez vous rendre compte qu'ils sont plus coopératifs s'ils voient un avantage pour eux dans ce que vous leur demandez de faire.
Reconnaissez la pression qu'ils subissent. Il est facile de se concentrer sur les filles et de voir les tonnes de pression dont la société les bombarde. Être une adolescente aujourd'hui est terrible. Cela ne se passe malheureusement guère mieux pour les garçons et cela passe souvent inaperçu. On les oblige à devenir des hommes, mais quelle définition de la masculinité reste valable aujourd'hui ? Un soutien de famille ? Pas forcément. Un être fort et silencieux ? Non. Un individu agressif ? On espère que non. Que doit faire un garçon ?
Tous ces garçons sont sur le point de devenir quelque chose dont ils n'ont qu'une vague idée. Tout cela est assez intimidant. Tâchez, chaque fois que vous le pouvez, de donner à un ado un sentiment de validité en société. Que peut-il faire ? Comment peut-il s'impliquer concrètement ? Où peut-il voir des résultats tangibles ? Peut-il mettre en place des objectifs ?
Soyez conscient de la hiérarchie sociale. Vous vous trompez si vous croyez que les ados ne pensent qu'aux filles. Les garçons forment aussi leurs propres clans, mais cela va se manifester différemment. Vous pouvez exploiter la place qu'occupe chacun d'eux dans le cadre d'une hiérarchie. Vous pouvez aussi donner un coup de main à ceux qui se trouvent au pied de la pyramide sociale.
Cette notion de hiérarchie a énormément d'importance pour eux. C'est en réalité l'essentiel de leur vie. Quand vous finissez par comprendre cela, il sera plus facile de prévoir ce qui va se passer et à quoi vous attendre de certains individus. Plus encore, vous devriez y prendre aussi un certain plaisir ! Il n'y a pas de mal à remettre en place le chef de clique ni à remonter le moral du souffre-douleur. La classe peut aussi apprécier une certaine camaraderie avec un prof.
Observez les changements. Vous aurez droit à des garçons studieux et introvertis et d'autres que tout l'or du monde ne rendra pas aussi apathiques que des fleurs sur du papier peint. C'est tout à fait normal. Vous pouvez vous faire du souci quand vous apercevez des changements soudains et spectaculaires. Si vous remarquez ce genre de choses, sachez que ces ados subissent quelque chose de plus sérieux que de perdre à un jeu vidéo ou d'être mis en retenue. Vous pourriez devoir prendre certaines mesures.
Il est dur d'être un ado. Vous en savez quelque chose, n'est-ce pas ? Ne jugez pas trop vite leurs tenues ou leurs coupes de cheveux, mais tenez compte de la personnalité dans son ensemble. Là encore, il s'agit de repérer des changements soudains. C'est à vous de faire quelque chose si un élève jusque là très bon voit ses notes dégringoler régulièrement. Tous les ados ont besoin d'un bon mentor. Cela pourrait être vous.
Conseils
Chaque ado est différent. Chaque personne murit à un rythme différent. Fiez-vous à votre instinct quand il s'agit de régler des problèmes.
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